Crise du logement : le secteur immobilier au pied du mur
Un doux déséquilibre entre la demande de logement et l’offre disponible s’installe sur le territoire. Après de multiples sollicitations des professionnels (et des particuliers), le gouvernement a annoncé ce lundi des mesures pour tenter de pallier la crise.
- Le Prêt à Taux Zéro (PTZ), prolongé jusqu’en 2027, est recentré sur les logements neufs en collectif dans les zones tendues, et sur les logements anciens (collectifs et individuels) en zones détendues - à condition d’envisager des rénovations. Vous souhaitez construire votre maison grâce au PTZ ? Mauvaise nouvelle, ce ne sera plus possible !
- La loi Pinel (qui venait de faire peau neuve) prend fin en 2024. Le gouvernement souhaite renforcer le Logement Locatif Intermédiaire (LLI). Un logement qui, sans être social, permet des loyers modérés. Contrairement au dispositif Pinel, celui-ci s'adresse aux investisseurs institutionnels pour favoriser l’accès à la location aux foyers les plus modestes.
- Le Bail Réel Solidaire (BRS) est renforcé, en révisant à la hausse les plafonds de ressources, pour augmenter le panel de bénéficiaires. Avec ce dispositif, vous êtes propriétaire de vos murs, mais le bailleur reste propriétaire du terrain.
- La mensualisation du taux d’usure, qui a permis de débloquer les dossiers de certains acquéreurs, est maintenue jusqu’à fin 2023.
- Bonne nouvelle espérée : l’assouplissement des règles d’octroi de crédit, qui donnerait un petit peu d’air aux primo-accédants et leur permettrait d’investir (focus investissement locatif). Il faudra tout de même attendre la décision du Haut conseil à la stabilité financière (HCSF), qui doit se prononcer le 13 juin 2023.
En revanche, elles sont synonymes d’une prise de conscience. Alors que les choses commencent doucement à bouger, il serait intéressant de voir ces premières annonces comme une étape vers la création de nouveaux mètres carrés.
L’investissement dans l’immobilier neuf ou l'art de s'approprier le peu qui reste
Globalement, que veulent dire ces mesures ? Dans quel projet immobilier investir en tant que particulier ? Le message est plutôt clair : il faut construire ! Alors, en tant que futur acquéreur, le plus judicieux est de se pencher sur l’investissement dans l’immobilier neuf. C’est le moment de réfléchir à votre projet sous l’angle du choix économique et écologique.
Quels sont les avantages d’un investissement immobilier dans le neuf ?
Quels sont les inconvénients ?
Le petit couac reste un prix au m2 plus élevé et des délais de livraison contraignants. Out les projets clé en main et les personnalités impatientes, ce type d’investissement nécessite également une bonne dose de projection et d’imagination.
Focus investissement locatif
Le gouvernement devrait doucement limiter les locations touristiques dans les zones tendues. Si toutefois vous souhaitez vous lancer dans un projet d'investissement locatif, privilégiez une location sur le long terme. Il est possible de louer son logement à sa famille (hors foyer fiscal similaire).
Les dispositifs disparaissent ou sont rabotés pour (espérons) financer des mesures qui permettent de débloquer l’accession à la propriété vers une réorganisation du paysage immobilier pour loger tous les citoyens.
Dans ce contexte, Pretto renouvelle son appel à assouplir les contraintes qui pèsent actuellement sur le financement immobilier. En ce sens, Bercy devrait communiquer officiellement dans les prochains jours sur un assouplissement des règles de dérogation à l’endettement maximum de 35% fixé par le HCSF. Il serait particulièrement judicieux qu’il cible des catégories spécifiques d’emprunteurs (les primo-accédants par exemple) et des typologies d’acquisitions.