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Année 2025

Les confidences de Sandra Viricel “Si on n’achète pas maintenant, on ne le fera jamais !”

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Nelly
Mis à jour le 9 avril 2025
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Sommaire

    Visage emblématique de Recherche Appartement ou Maison sur M6, Sandra Viricel s’impose depuis vingt ans dans un secteur longtemps dominé par les hommes. Dans son livre Les secrets d’une agente, entreprendre au féminin et réussir en immobilier (ed. Maxima), elle revient sur son parcours, l’évolution du marché et l'impact grandissant du digital. L’entrepreneuse à succès nous livre ses conseils de pro sur le marché actuel !

    Le sous-titre de votre livre est “Entreprendre au féminin et réussir en immobilier”. En quoi être une femme dans ce milieu a-t-il été un enjeu particulier ?

    Sandra Viricel : Il y a vingt ans, l’immobilier était un univers très masculin. En tant que femme, je me sentais un peu coincée entre deux modèles : celle des femmes au foyer et celle des working girls. Il y avait une forme d’ambiguïté, un sentiment d’être "entre deux chaises". J’ai dû faire des concessions, me battre pour être sur tous les fronts, et ce n’a pas toujours été simple. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué : de plus en plus de femmes occupent des postes clés dans l’immobilier, et cela change tout, notamment dans le regard que l’on porte sur nous. Nous sommes enfin pleinement légitimes.

    Votre exposition médiatique a-t-elle contribué à mettre en lumière les femmes dans l'immobilier ?

    J’espère ! J’ai reçu beaucoup de retours positifs sur les réseaux sociaux et lors d’événements. Certaines femmes m’ont confié que mon parcours les avait inspirées. C’est très gratifiant de savoir que je peux encourager d’autres à se lancer.

    Dans votre livre, vous abordez la digitalisation et l'intelligence artificielle. Comment percevez-vous leur impact sur l'immobilier ?

    Le métier a déjà été bouleversé par l’arrivée d’Internet. À l’époque, nous travaillions avec des annonces papier… c’est dire d’où l’on vient ! Aujourd’hui, la technologie simplifie notre quotidien mais nous oblige aussi à nous adapter. L’intelligence artificielle va continuer à transformer nos pratiques, en automatisant certaines tâches. Mais l’expertise humaine restera indispensable : un achat immobilier ne se fait pas comme un simple clic sur un site e-commerce. Les agents immobiliers ont un rôle essentiel d’accompagnement et de conseil pour sécuriser chaque étape du processus.

    Quelles sont les tendances que vous observez chez les jeunes acheteurs ?

    Les acheteurs de la génération Z ont un rapport différent à l’immobilier. Ils veulent tout, tout de suite, et sont très digitalisés. Certains visitent à peine deux biens avant d’acheter, ce qui peut être risqué. En revanche, ils sont plus enclins à payer pour des conseils d’experts. Dans un marché instable, ils recherchent un accompagnement de qualité pour éviter les erreurs.

    Comment cet accompagnement se traduit-il ?

    Par les professionnels de l’immobilier, notamment les agents qui ont une vision experte du marché, mais aussi par les courtiers. Avec la diversité des offres bancaires et des conditions de prêt qui varient énormément d’un établissement à l’autre, il est essentiel d’être bien conseillé. Un courtier fait gagner du temps et permet surtout d’obtenir de meilleures conditions financières. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas qu’une question de taux d’intérêt : l’assurance emprunteur, les pénalités de remboursement anticipé ou encore la souplesse des conditions de prêt sont tout aussi déterminantes. Son rôle est à la fois stratégique et rassurant dans un processus souvent stressant.

    Observez-vous un regain d’attractivité du marché immobilier depuis la baisse des taux de la BCE ?

    Depuis quelques mois, les acheteurs passent à l’action. Beaucoup se disent : "Si on n’achète pas maintenant, on ne le fera jamais." De notre côté, nous avons aussi travaillé sur l’ajustement des prix à la vente. Résultat : lorsqu’un bien est affiché à son juste prix, il trouve rapidement preneur, bien plus vite qu’il y a encore quelques mois. Aujourd’hui, le marché semble avoir atteint un palier. Chaque amélioration des conditions de financement contribue à attirer plus d’acquéreurs, ce qui stabilise et fluidifie l’ensemble du secteur.

    Quels conseils donneriez-vous aux vendeurs pour vendre rapidement et au meilleur prix ?

    D’abord, faire une estimation réaliste en demandant au moins trois avis. Ensuite, éviter de multiplier les annonces, car une surexposition peut nuire à l’image du bien. Le mandat exclusif est souvent une bonne solution pour une commercialisation plus efficace. Enfin, il est essentiel de préparer le bien : effectuer quelques rafraîchissements si besoin, ranger, dépersonnaliser et mettre en valeur ses atouts.

    Quels sont les pièges à éviter pour un acheteur ?

    Le premier écueil, c’est de ne pas connaître son budget avant de commencer les visites. Il faut d’abord consulter sa banque ou un courtier, pour connaître sa capacité d’emprunt. Ensuite, il faut être attentif aux aspects techniques du bien, notamment le DPE (diagnostic de performance énergétique). Certains logements anciens nécessitent des travaux importants pour être aux normes. Mieux vaut anticiper ces coûts pour éviter les mauvaises surprises.

    Quelles sont vos ambitions pour la suite ?

    Je veux continuer à défendre la place des agents immobiliers et à valoriser notre rôle dans la société. Nous sommes des acteurs clés des territoires et nous devons être mieux reconnus par les instances décisionnelles. Mon livre est une étape importante, mais je compte bien poursuivre mon engagement pour une profession plus respectée et mieux mise en avant.

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