Promesses en béton et chantiers en ruine : un “coach en immobilier” soupçonné d'avoir arnaqué plus de 40 propriétaires
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La note est salée pour ces propriétaires victimes d’une société de rénovation : chantiers en ruine, malfaçons, argent envolé… Le montant du préjudice s'élèverait à près de 4 millions d’euros. Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire.
Il arnaquait ses clients en se faisant passer pour un “coach en immobilier”
À travers ses formations sur l’investissement immobilier, Michel B. vantait les mérites de sa propre société de rénovation. Il fournissait ensuite très rapidement des devis et assurait à sa clientèle pouvoir débuter le chantier sous 30 jours.
“Le packaging était beau, la communication convaincante”, se rappelle une victime auprès du quotidien Le Parisien.
Un rêve de patrimoine, un cauchemar de chantier
Mais le rêve tourne vite au cauchemar. Chantiers interrompus, malfaçons, erreurs de livraison, flambée des prix des matériaux… Alban, victime du pseudo coach, témoigne dans Le Parisien :
« On s’est tous retrouvés avec un chantier en ruine ou bourré de malfaçons et notre argent envolé ».
Toutefois, elle déchante vite quand elle se rend compte que son chantier n’avance pas. Les ouvriers ne peuvent pas travailler faute de gasoil pour leurs camions, le gérant de la société invoque un problème de comptes bancaires bloqués, suivie d’une prétendue escroquerie dont il aurait été victime…
Julie comprend vite qu’elle ne reverra pas ses 353 000 € d’acomptes engagés.
Une quarantaine de victimes
Julie et Alban ne sont pas seuls dans cette triste situation. Une quarantaine de clients auraient subi l’arnaque de la société de rénovation, pour des sommes allant de 50 000 € à 350 000 €. L’ampleur du préjudice total s'élèverait à près de 4 millions d’euros.
En octobre 2023, la société de B. Rénovation a été mise en liquidation judiciaire. Quant au gérant, il a visiblement décidé de se faire oublier… au Portugal, où il se serait installé sous une nouvelle identité.
Les victimes ont décidé de se regrouper en collectif pour porter l’affaire en justice. Une enquête préliminaire a été ouverte, portant sur des accusations d’escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux et défaut d’assurance.