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Pourquoi les jeunes actifs galèrent à se loger (et pourquoi l’achat pourrait être une solution) ?

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Ingrid Servaes
Rédigé le 14 avril 2025
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Les jeunes actifs, ces jeunes qui viennent de décrocher leur premier emploi stable après des années d’études, sont à la croisée des chemins. Depuis quelques années l’accès au logement se transforme en un parcours semé d’embûches. Et pour ceux qui avaient déjà des difficultés à se loger en tant qu'étudiants, la situation ne s'arrange pas. Décryptage.

Jeunes actifs : entre premiers pas professionnels et défis de l’indépendance

Selon un rapport de la Cour des comptes de mars 2025, la politique d’accès au logement pour les 18-30 ans souffre d’un manque de cohérence globale, favorisant davantage les étudiants que les jeunes actifs, qui sont particulièrement exposés aux tensions immobilières. En France, 57 % des 15-29 ans sont actifs, c’est-à-dire en emploi ou au chômage (source Insee). Le taux d’activité augmente avec l’âge : 87 % des 25-29 ans sont dans la vie active et 80 % sont salariés du secteur privé. Diplômés d’un Bac+3, ils perçoivent en moyenne un salaire net de 2 000 euros, contre 1 500 euros pour les diplômés d’un bac +2.

Bon à savoir
23,4 ans : c’est l’âge médian auquel un jeune quitte le foyer familial. Ce niveau est inférieur à la moyenne européenne (26,5 ans).

Les étudiants favorisés par les politiques du logement

Même s’ils ont des difficultés à se loger, les étudiants bénéficient de nombreuses aides (la plus connue, l’Aide Personnalisée au Logement, est perçue par 850 000 étudiants) et dispositifs pour répondre à leurs besoins en matière de logement. Aujourd’hui, avec près de trois millions d’étudiants en France, le logement des jeunes non actifs fait l’objet de politiques spécifiques, incluant un parc immobilier dédié et des aides financières pour faciliter l’accès à la location.

Le problème, c’est qu’une fois le diplôme en poche et le monde du travail dans le viseur, ces jeunes se retrouvent confrontés à un vide : les aides se réduisent, les prêts restent difficiles à obtenir et le marché immobilier ne cesse de se tendre.

Les jeunes actifs face à une jungle immobilière

Le jeune actif type ? Une personne mobile, avec une carrière qui se dessine au fil des opportunités… et un budget parfois en dents de scie. Entre un marché immobilier toujours plus cher, la raréfaction des bailleurs particuliers et un manque de solutions d’accompagnement adaptées, l’accès à un logement stable dans une zone urbaine devient un vrai casse-tête.

Par exemple, pour un loyer de 500€, un jeune pouvait louer un logement de 35m2 à Nantes en avril 2023 contre seulement 27 m2 aujourd’hui (Sources Statista/LeFigaroImmobilier).

Le développement des locations meublées de courte durée à usage touristique ou saisonnier accentue encore cette concurrence sur certains territoires. Habitant largement le parc locatif privé, les jeunes ont également statistiquement plus de risques de résider dans une passoire énergétique : en effet, selon le rapport de la Cour des Comptes, le taux de passoires énergétiques dans le parc locatif privé s’établit à 19,8 %, contre 6 % pour le parc locatif social.

La solution ? Pour améliorer l’accès au logement des jeunes, la Cour des Comptes recommande de simplifier l’accès au financement et de mieux coordonner les aides, actuellement dispersées entre divers acteurs. L’État devrait proposer des solutions plus ciblées et adaptées à la réalité financière des jeunes.

Acheter quand on est jeune actif, c’est possible !

Si les aides à la location pour les jeunes actifs sont rares, pourquoi ne pas se tourner vers l’achat ? Alors que jusqu’ici les banques demandaient de plus en plus d’apport aux futurs emprunteurs, la vis commence se desserre.
Qui plus est, aujourd’hui, dans de nombreuses villes comme Brest, Le Havre, Mulhouse, Reims ou Saint-Étienne, il est plus intéressant financièrement d’acheter que de louer. Se lancer dans un premier achat, c’est un beau projet… à condition d’avoir un petit matelas d’épargne, un revenu régulier, et surtout un bon accompagnement. L’objectif ? Mettre à profit les aides possibles pour les primo-accédants (PTZ, frais de notaire offerts…).

Malgré les obstacles qui se dressent sur le chemin des jeunes actifs à la recherche d’un logement, il est loin d’être impossible de trouver un logement stable. Dans certaines villes, acheter plutôt que louer peut même être une option plus avantageuse, à condition d’avoir un apport solide. Retrouvez d’ailleurs nos meilleurs conseils pour mettre de l’argent de côté pour créer un apport.

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