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Jeunes emprunteurs : pourquoi c’est le moment idéal pour négocier avec les banques

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Catherine
Rédigé le 18 mars 2025
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Après des années à payer une location, vous songez à sauter le pas et à devenir propriétaire ? Bonne nouvelle, alors que le printemps nous tend les bras, c’est aussi l’éclaircie pour les jeunes acheteurs, à qui les banques refont les yeux doux. On vous explique ce qui change et comment en profiter pour accéder à la propriété en 2025.

Si l’idée d’acheter vous trotte en tête depuis quelques temps, vous avez dû sentir le vent tourner sur le marché de l’immobilier. En effet, après une très forte poussée des taux immobilier et des conditions d’accès au crédit compliquées ces dernières années, les choses s’améliorent grandement pour les emprunteurs. Depuis janvier 2024, les taux immobiliers baissent. Et cela profite notamment aux jeunes qui souhaitent acheter.

Le retour des conditions favorables pour les jeunes acheteurs

Ils ont sans conteste été les plus lésés par la flambée des taux. On parle des “primo-accédants”, soit celles et ceux qui souhaitent accéder à la propriété. Avec des taux qui ont atteint les 4,5% à l’automne 2023, obtenir un crédit coûtait cher, très cher, et n’était clairement pas à la portée de tous - mais plutôt de celles de ceux qui avaient soit déjà un bien à vendre ou un très gros apport.
Désormais, avec des taux qui se situent aux alentours des 3% pour les durées d’emprunt sur 25 ans, et des prix de l’immobilier qui ont eu tendance à baisser dans de nombreuses villes, devenir propriétaire redevient un projet accessible.

Une capacité d’emprunt qui fait un bond en avant

Le principal effet de la baisse des taux, c’est de redonner du pouvoir d’achat - de la “capacité d’emprunt”, comme on dit dans le milieu. Et même avec seulement 1,5 point de recul, l’impact est très net.

Prenons un exemple concret : Imaginons un couple avec 4 000 euros de revenus nets mensuels. En janvier 2024, avec un taux à 4,31%, leur capacité d'emprunt maximale (en respectant le taux d'endettement de 35%) s'élevait à 257 000 euros. Aujourd'hui, avec un taux de 3,04%, ce même couple peut emprunter jusqu'à 294 000 euros, soit 37 000 euros de plus. Et s’offrir 6 m2 en plus à Montreuil, 5 m2 à Versailles ou encore 8 m2 à Lyon ou Bordeaux.

Mais ce n'est pas tout. La baisse des taux permet aussi de réaliser des économies substantielles sur le coût total du crédit. Dans notre exemple, le couple économise près de 37 000 euros sur les intérêts (passant de 163 196 € à 126 300 €).

Des banques qui assouplissent leurs conditions

Pour obtenir un prêt en 2023, mieux valait disposer d’un solide apport - jusqu’à 20 voire 30% du prix du bien. Entre 2019 et 2024, l’apport moyen a bondi de 45,8 % dans l’immobilier ancien et de 19,4 % dans le neuf, selon SeLoger. La faute notamment à la hausse des taux immobilier, qui est venu grignoter la capacité d’emprunt des ménages.

Aujourd’hui, avec des taux qui refluent, on observe un retour à la normale, soit un apport de 10%. Une bonne nouvelle a fortiori pour les jeunes acheteurs, qui disposent traditionnellement de moins d’épargne que leurs aînés (qui, quand ils sont secundos accédants, peuvent utiliser le fruit de la vente de leur premier bien comme apport).

Si cela ne fait pas totalement disparaître les inégalités entre générations, cela contribue à réduire le fossé.

Bon à savoir

Si l’apport n’est pas une obligation légale, c’est souvent un pré-requis pour qu’une banque accepte de vous financer. Cela démontre votre capacité à épargner. En général, il est demandé de disposer de 10% du montant emprunté, afin de couvrir les frais dits annexes (frais de notaire, de garantie, frais de dossier).

Des prix qui s'ajustent enfin à la baisse

C'est l'autre signal positif de ce début d'année : les prix de l'immobilier poursuivent leur ajustement à la baisse dans de nombreuses villes. Un phénomène particulièrement marqué dans certaines régions .

Dans le Sud, Perpignan voit ses prix reculer de 3,6% sur un an, tandis qu'Avignon enregistre une baisse encore plus marquée de 4,5% (et même 6,5% sur deux ans). Plus au nord, Saint-Étienne fait figure de championne avec une chute des prix de 9,5% en douze mois, suivie par Caen qui affiche -4,5% sur la même période.

Même l'Île-de-France, réputée pour ses prix stratosphériques, n'échappe pas à la tendance. À Bagneux, les prix ont diminué de 3,2% en trois mois, et Gennevilliers enregistre une baisse de 2,3% sur un an.

Cette tendance s'explique notamment par les nouvelles réglementations environnementales. L'interdiction de louer les logements classés G depuis 2025 pousse de nombreux propriétaires à vendre, faute de pouvoir financer les travaux de rénovation. Résultat ? Plus de biens sur le marché et des prix qui s'ajustent à la baisse.

La bataille des banques, une aubaine pour les jeunes

Depuis le début de l’année, la concurrence entre les banques a repris de plus belle et c’est à celle qui proposera le taux de crédit le plus attractif. C’est ainsi qu’on voit fleurir des offres inférieures à 3%. Et à ce petit jeu, les jeunes sont particulièrement ciblés.

En effet, il faut comprendre que lorsqu’elle propose un crédit, la banque se rémunère par le biais des intérêts, certes. Mais ce qu’elle souhaite surtout, c’est gagner de nouveaux clients, à qui elle pourra proposer un large panel de produits d’épargne ou d’assurances. C’est la garantie pour elle de nouer une relation sur le long terme, et pourquoi les jeunes, qui ont souvent moins d’attache avec leur établissement bancaire, sont convoités.

Alors, que négocier dans ce contexte ?

  • Les taux de crédit, avec des décotes possibles pour les profils les plus attractifs

  • Les frais de dossier, souvent négociables voire offerts

  • Les packages bancaires incluant des avantages sur d'autres produits (assurance, carte bancaire...)

Un beau profil, qu’est-ce que c’est ?

On peut souvent lire que les banques font les yeux doux aux beaux profils ou aux profils “premium”, mais qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Par là, il faut entendre des emprunteurs en CDI avec des revenus stables, le plus souvent CSP+, qui ont déjà su se constituer une épargne.

Des changement du côté politique qui favorisent les jeunes emprunteurs

Parmi les évolutions positives qu’on a pu observer du point de vue politique du logement, il y a bien sûr l’entrée en vigueur au 1er avril du PTZ élargi. Étendu à toute la France, y compris aux maisons neuves, le prêt à taux zéro devrait assurément donner un coup de pouce aux jeunes acheteurs. N’hésitez pas à vérifier que vous y êtes éligible avec un banquier ou un courtier, car cela vous permettra de faire de sérieuses économies sur votre crédit.
Idem, la défiscalisation des dons familiaux en vue de l’achat de sa résidence principale, entrée en vigueur en ce début d’année, permet à celles et ceux qui peuvent bénéficier du soutien financier de leur famille de gagner en pouvoir d’achat. Enfin, les primos-accédants doivent normalement être exemptés de la hausse des frais de notaire (sous conditions), effective dès ce printemps.

Vous l’aurez compris, c’est le moment de faire le point sur votre capacité d’emprunt et vos critères de recherche avant de lancer votre projet. N’hésitez pas à vous faire accompagner d’un professionnel afin d’optimiser votre profil et trouver la meilleure offre pour vous.

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