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Copro : les 4 choses que vous auriez pu anticiper si vous vous étiez renseignés

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Nelly
Rédigé le 24 avril 2025
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Sommaire

    Acheter un bien en copropriété, c’est (parfois) plus simple, plus rassurant et plus économique que d’acquérir une maison individuelle… Mais avant de vous lancer tête baissée, il est essentiel de s'informer en amont sur la gestion des parties communes et les réglementations en vigueur, notamment concernant le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), pour éviter les mauvaises surprises et les trous dans le porte-monnaie. Voici quatre infos essentielles pour bien anticiper avant de signer !

    1. Des charges qui peuvent peser lourd

    Vous visitez l’appartement de vos rêves et — oh joie — l’agent immobilier vous annonce des charges de copropriété plutôt “raisonnables” ? Attention, terrain glissant ! Ces fameuses charges peuvent rapidement se transformer en montagne de dépenses imprévues. Leur montant peut effectivement évoluer d’une année sur l’autre, surtout si des travaux sont votés en assemblée générale… à laquelle vous n’avez bien sûr pas assisté, ou si vous n’avez pas pris la peine de lire les PV d’AG avant d’acheter.
    Ravalement de façade, réparation d’un ascenseur capricieux, rénovation énergétique à refaire… Certaines copropriétés accumulent des carnets d’entretien bien fournis et une longue liste de chantiers en attente.

    → Comment on anticipe ? Pour avoir une vision claire des charges à venir, consultez toujours les trois derniers procès-verbaux d’assemblée générale ainsi que le carnet d’entretien de l’immeuble. Ces documents sont vos meilleurs alliés pour éviter les mauvaises surprises après l’achat.

    2. Un (proprio) pour tous, tous pour un !

    Maintenant que vous avez trouvé votre petit nid douillet, vous pensiez pouvoir mener votre barque sans avoir de compte à rendre à personne ? Que nenni ! La copropriété, c’est apprendre à faire des compromis. Concrètement, chaque année, les copropriétaires se réunissent en assemblée générale (AG) pour voter les décisions qui concernent la vie de l’immeuble. Mais attention : toutes les résolutions ne se valent pas. Selon leur nature, elles nécessitent des niveaux de majorité différents — et cela peut changer le cours d’un projet… ou le bloquer complètement.

    - La majorité simple :

    C’est la plus simple à obtenir car les enjeux sont relativement faibles. Elle s’applique notamment aux décisions courantes de la vie en copro : entretien, contrats de ménage ou d’ascenseur, gestion des services collectifs… Elle prend en compte les voix des copropriétaires présents ou représentés à l’AG. Une bonne nouvelle quand il faut aller vite sur des sujets basiques comme la mise en place du tri collectif, la satisfaction de l’entreprise de nettoyage des parties collectives, etc. Généralement, pas de prise de bec au programme.

    - La majorité absolue : Ici, les choses se corsent un peu. Il s’agit de la majorité de tous les copropriétaires, présents ou non à l’assemblée. Elle est requise pour des décisions plus structurantes : installation d’un ascenseur, travaux d’économie d’énergie, changement d’usage des parties communes, etc. Bien souvent les discussions s’enflamment un peu car les dépenses sont plus importantes. Pas de panique : si cette majorité n’est pas atteinte mais que le projet a recueilli au moins un tiers des voix, il peut être revoté immédiatement à la majorité simple.

    - La double majorité :

    C’est le niveau maximal d’exigence. Il faut obtenir à la fois la majorité des copropriétaires ET la majorité des tantièmes (les quotes-parts de chaque lot dans les parties communes). Cette règle s’applique aux décisions lourdes : aliénation de parties communes, surélévation de l’immeuble… En clair, des sujets qui transforment en profondeur la copropriété.

    → Comment on anticipe ? Les AG sont souvent des moments importants (pour ne pas dire : cruciaux) dans la vie d’une copropriété. Outre les cacahuètes, et la possibilité de juger connaître ses voisins (entre ragots, blagues gênantes et autres empoignades), l’intérêt est ailleurs : éviter les mauvaises surprises et les décisions qui coincent faute de majorité.

    Avant d’acheter, consultez aussi le règlement de copropriété pour comprendre les règles de vote et la répartition des charges. En croisant ces infos, vous aurez une vision plus claire de ce qui vous attend une fois propriétaire : des charges qui peuvent augmenter, des travaux dans les cartons ou, au contraire, une copro plutôt bien gérée et prévoyante. Bref, de quoi signer (ou pas) en connaissance de cause.

    3. Des impayés qui peuvent plomber votre budget

    En France, de nombreuses copropriétés sont en difficulté financière, d’après l’Observatoire Patrimonial des Copropriétés (OPAC). L’augmentation des charges de copropriété, souvent supérieure à l’inflation, est la principale cause de ce phénomène. Résultat : les travaux sont repoussés, la trésorerie s’épuise, et les autres copropriétaires — peut-être bientôt vous — devront mettre la main au portefeuille. Alors comment être certains que la copro que vous convoitez n’est pas en train de prendre l’eau ?

    → Comment on anticipe ? Avant d’acheter demandez à votre notaire ou à l’agence le montant des impayés de charge et l’état du fonds de travaux. Ce sont deux signaux majeurs pour évaluer la solidité financière de la copropriété.

    4. Le challenge “Diagnostic de Performance Énergétique”

    Saviez-vous que la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impose aux copropriétés de réaliser un DPE collectif afin d’évaluer la performance énergétique globale du bâtiment ? Cette nouvelle initiative vise à identifier les leviers d’amélioration nécessaires, comme l’isolation thermique, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en optimisant les coûts énergétiques. Bref, répondre aux enjeux environnementaux à l’échelle de la copropriété !
    Le calendrier de mise en œuvre est le suivant :

    Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, toutes les copropriétés de plus de 200 lots doivent réaliser un DPE collectif.

    À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, l'obligation s'étend aux copropriétés comptant entre 51 et 200 lots.

    À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, les copropriétés de moins de 50 lots seront également concernées.

    → Comment on anticipe ? En se renseignant dès le début sur la situation énergétique du bien que vous convoitez ! Demandez à consulter les derniers DPE réalisés (individuels et collectifs), ainsi que les projets de rénovation énergétique en cours. Cela vous permettra de mieux évaluer les travaux à prévoir et d’anticiper une possible augmentation des charges de copropriété liées à ces investissements.

    Pour aller plus loin : Comment bien lire un DPE ?

    Parce que chez Pretto on estime que “le savoir c’est le pouvoir”, on ne peut que vous enjoindre à vous rapprocher des spécialistes de l’immobilier pour faire le point sur les documents relatifs au bien que vous envisagez d’acheter, et vérifier que votre budget est en adéquation avec les projets de la copropriété visée !

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