Crédit immobilier : quand l’incertitude géopolitique joue avec vos nerfs… et les taux
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Entre tensions internationales et angoisses face à l’avenir, l’achat immobilier semble plus incertain que jamais. Pourtant, certains signaux laissent entrevoir un regain d’attractivité. On fait le point.
“Nous rentrons dans une nouvelle ère” : dans son allocution présidentielle télévisée du 5 mars dernier, Emmanuel Macron a donné le ton. Depuis la rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison Blanche le 28 février dernier, la scène internationale est plus instable que jamais, et les dynamiques économiques européennes se crispent. La raison ? Les tensions géopolitiques exacerbées entre les Etats-Unis et l’Europe autour de la guerre en Ukraine. Taxes douanières relevées à l’exportation vers les Etats-Unis, investissement massif dans l’armement européen, débat national autour du rétablissement du service militaire… Les dernières décisions politiques et sociales ont clairement de quoi inquiéter !
Un tableau politico-économique moins sombre qu'il n'y paraît…
Avant de lister les points qui nous semblent porteurs d’espoir économique, petit rappel à toutes fins utiles : on est bien conscients que les enjeux de la guerre ne sont évidemment pas comparables pour les populations ukrainiennes et pour Zoé et Anthony, trentenaires français qui s’enthousiasment à l’idée d’investir dans leur premier appartement. Notre regard porte ici sur les conséquences des récentes décisions politiques et financières sur les projets immobiliers, qui continuent malgré ce contexte dramatique, d’exister et de susciter quelques interrogations.
- Premier point : certains signaux suggèrent que les décisions politiques européennes vont dans le sens d’une reprise du marché immobilier. Le premier argument (de taille) qui va dans ce sens ? La décision récente de la Banque Centrale Européenne (BCE) de baisser son principal taux directeur, passant de 2,75 % à 2,50 %. Cette décision s’inscrit dans une logique de détente monétaire engagée sur le plan européen depuis maintenant un an. L’objectif ? Relancer la machine du crédit en rendant le coût de l’argent plus attractif, non seulement pour les banques, mais aussi pour les entreprises et les ménages, afin de faire revenir les acheteurs sur le marché !
Deuxième point : la question du réarmement européen. Impossible d’ignorer la discussion houleuse qui a eu lieu dans le Bureau ovale entre le président américain et son homologue ukrainien… (sinon, go sur YouTube voir comment les intuitions développées dans la série Black Mirror sont à deux doigts de devenir réalité !). Outre le buzz monumental généré sur la toile, cet échange a conduit à une suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine.
Les dernières décisions du président américain posent de nombreuses questions. Licenciements massifs dans l’administration, augmentation des droits de douane qui, en plus de créer des tensions économiques mondiales, pourrait affaiblir l’économie et déstabiliser les marchés financiers… Comment les taux vont-ils évoluer dans les prochains mois ? Le rôle de la BCE est central : si l'économie en zone euro ralentit ou que l’inflation est maîtrisée, elle peut maintenir ou même baisser ses taux.
Cette situation inédite pousse désormais les nations européennes à reconsidérer leurs stratégies de défense, mais aussi à envisager des investissements dans leur propres industries d’armement pour former une coalition autonome. Ce mouvement historique n’est donc pas sans conséquence pour le budget à long terme des pays concernés… Prenons ainsi l’exemple des États-Unis : selon l’agence Reuters, en 2024, les ventes d’équipements militaires à des gouvernements étrangers ont atteint un record de 318,7 milliards de dollars, marquant une augmentation de 29 % par rapport à l’année précédente. Ces bénéfices ont un impact direct sur l’économie de marché, accroissent le PIB et, in fine, relancent les investissements. Le même phénomène pourrait impacter l’Hexagone au cours des prochains mois/années.
Réunis autour de la table des négociations mardi 11 mars à Djeddah, en Arabie Saoudite, les Américains et Ukrainiens ont renoué le dialogue : les deux pays se sont ainsi engagés dans la mise en place d’un processus de paix, avec la reprise immédiate de l’aide américaine à l’Ukraine et reprise du partage de renseignements. Preuve que les coups d’éclat diplomatiques ne sont pas gravés dans le marbre… et que les situations peuvent parfois évoluer favorablement en quelques jours seulement !
… Mais à surveiller
Il convient néanmoins de rester prudent face à cette situation inédite. Car si à l’annonce des plans d’investissements massifs, les Bourses européennes ont enregistré une envolée historique des actions du secteur de la défense (notamment des entreprises comme Dassault Aviation ou Thales), la perspective d’accentuation de la dette des pays de l’UE a conduit dans un second temps à la hausse des emprunts d’Etat. L’OAT 10 ans est ainsi passé de 2,48% à 2,78% en Allemagne. En France, la hausse est de 0,26 point, de 3,23% à 3,49%.
Déroger à la sacro-sainte règle des 3% de déficit public - même si cela peut engendrer de la croissance sur le long terme - n’est pas sans conséquence pour les taux d’emprunts. Notons toutefois qu’on a déjà enregistré des hausses de l’OAT dans les semaines passées, sans que cela n’ait d’impact sur les taux immobiliers - toujours à la baisse. Avec ces signaux qui se contredisent, il devient difficile de prévoir l’évolution des marchés. Preuve tangible à laquelle se raccrocher : la politique de la BCE qui, avec sa récente baisse de son taux directeur, prouve qu’elle se veut positive sur l’avenir.
L’OAT (pour “obligations assimilables du Trésor” est un emprunt sur 10 ans que l’État français vend aux investisseurs, avec la promesse de le leur rembourser avec des intérêts. C’est un reflet de la santé économique du pays, généralement corrélé aux taux immobiliers - si l’OAT 10 ans baisse, on peut s’attendre à ce que les taux d’emprunts immobiliers suivent et inversement.
Un impact psychologique à ne pas négliger
Gardons en tête que bâtir un patrimoine pérenne, c’est aussi une manière de se mettre à l’abri et de protéger les siens. Mais pour cela, et surtout en période de doute, il est essentiel de se faire bien accompagner. Les experts Pretto sont là pour étudier votre situation et vous aider à faire le meilleur choix… sans stress !