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  5. Des taux qui baissent en juillet, mais un marché de l'immobilier plongé dans l'incertitude
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  5. Des taux qui baissent en juillet, mais un marché de l'immobilier plongé dans l'incertitude
En pleine période d’instabilité politique, les taux de crédit immobilier sont à l’image d’une partie des acheteurs, comme figés. À quoi s’attendre pour vos projets d’achat ? Faut-il acheter en juillet ou attendre ? Comment les taux vont-ils être amenés à évoluer dans les prochains mois ? Focus.
Depuis le mois de janvier 2024, l’évolution des taux était stable et avait de quoi réjouir les acheteurs. En effet, mois après mois, la tendance baissière se confirmait. Un mouvement annoncé dès le début d’année chez Pretto, et prévu pour durer jusqu’au mois de décembre. Oui mais voilà, c’était sans compter sur l’instabilité politique survenue en juin suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale.

Des rebondissements politiques qui sèment le doute

Pourtant, le mois avait bien démarré, avec une réévaluation des taux directeurs à la baisse de la part de la Banque centrale européenne. De quoi offrir un nouveau signal positif aux acheteurs, lesquels, encore frileux dans un marché de l’immobilier où les prix demeurent élevés, ont tout de même regagné en pouvoir d’achat ces derniers mois.

Mais cela, c’était avant de connaître les résultats des élections européennes et d’assister, à la surprise générale, à la dissolution de l’Assemblée Nationale à l’initiative du président de la République. Une décision qui en a stupéfait plus d’un, y compris au sein de la majorité.

Rien d’étonnant à ce que cette nouvelle ait eu un impact sur un marché de l’immobilier déjà à la peine, et sur les taux immobiliers. Premier atteint, l’OAT 10 ans, soit le taux auquel emprunte l’Etat, qui a augmenté, passant de 2,98 % à 3,11 %. Une hausse qui n’a pour l’heure pas d’impact sur les grilles de taux d’intérêt des banques. Preuve en est les taux affichés pour le mois de juillet, qui poursuivent leur (léger) recul (-0,07 point en moyenne).

Pour connaître les taux immobiliers en juillet 2024, c’est par ici :

Durée du créditTaux par revenus nets annuels au 1er juillet 2024
0 - 40K€40 - 80K€80K€ et plusTous profils
15 ans3,56%3,45%3,33%3,45%
20 ans3,65%3,56%3,41%3,54%
25 ans3,75%3,64%3,48%3,62%

Un marché de l’immobilier plongé dans l’incertitude

Si la production de crédit est repartie à la hausse ces derniers mois, on ne peut pas dire que le nombre de transactions soit revenu à la normale. Et c’est un marché de l’immobilier plutôt attentiste auquel on avait déjà affaire, avec des acheteurs hésitants à sauter le pas, attendant pour certains que les taux poursuivent leur baisse.
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Dans ce contexte, les récents rebondissements politiques n’apparaissent guère comme une bonne nouvelle. Quid de l’évolution à venir des taux, à l’aune des changements à venir ? À l’heure actuelle, il est encore tôt pour le dire, le second tour des Législatives étant prévu pour le 7 juillet. Il faudra attendre le résultat, ainsi que la composition de la future Assemblée (y aura-t-il une majorité relative ou absolue ?) et du prochain gouvernement pour pouvoir se projeter.

Ensuite, tout dépendra du programme mis en place et de son impact sur l’économie. Il faudra donc sans doute attendre la rentrée pour en savoir plus. D’ici là, que faire si vous avez le projet d’acheter ? On vous conseille dans un premier temps de réévaluer votre capacité d’emprunt à l’orée des taux du mois. Et on rappelle que pour l’heure, les prix de l’immobilier continuent de baisser et que des négociations sont possibles, mais que cela pourrait ne plus durer.

Même si l’incertitude reste de mise, les taux actuels et les conditions du marché sont plus favorables aux acquéreurs qu’il y a quelques mois. Si votre projet est mûri et le bien idéal dans votre viseur, c’est le moment d’en profiter.

L’été est habituellement une période de statu quo pour les évolutions de taux, elle sera renforcée cette année par le contexte politique. Les opportunités de réaliser de bonnes affaires existent cependant toujours sur le marché immobilier avec des taux qui ont baissé de près d’un point depuis le deuxième semestre 2023.
Pierre Chapon, président de Pretto
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